Consommation du tabac: quand les enfants sont aussi consommateurs



 
La consommation de tabac est un problème de santé publique majeur à l'échelle mondiale, avec des implications économiques et sociales considérables. Au Sénégal, le tabagisme est un phénomène répandu, avec des répercussions importantes sur la santé de la population et sur les ressources nationales.

 Selon les données disponibles, Les taux de tabagisme est préoccupant. Les enquêtes récentes indiquent une forte consommation du tabac. Prenons le GATS (GLOBAL ADULT TOBACCO SURVEY) (ENQUETE MONDIALE SUR LE TABAGISME CHEZ LESADULTES en français) piloté par L’ANSD et ministère de la santé. La 1er édition (2015) indique que Au Sénégal, un demi-million (6,0%) des adultes utilise actuellement les produits du tabac. Les 11,0% sont des hommes et 1,2% de femmes. Il précise que Le tabac classique est la principale forme d'utilisation du tabac avec 5,4% (0,4 million) des adultes fumeurs.

Une prévalence élevée du tabagisme chez les hommes, bien que la consommation parmi les femmes soit également en augmentation.

A l’échelle mondiale, l’OMS révèle une estimation selon laquelle 37 millions d’enfants âgés de 13 à 15 ans consomment du tabac. Mais ces enfants font recours au cigarette électronique qui contient également les substances du tabac comme la nicotine. 

Coût économique :

Globalement, la dépense moyenne mensuelle en cigarettes par fumeur est de 6 716 FCFA2. Les dépenses moyennes mensuelles en cigarettes augmentent avec l’âge allant de 5140 F CFA chez les 15-24 ans à 8 980 chez le groupe d’âge 45-64 ans selon le GATS.

Ceci est réconforté par l’étude récente de Génération Sans Tabac publiée au mois de mai dernier. Génération sans tabac révèle que le tabagisme coûte185 millions d’euros au Sénégal

Les 185 millions d’euros de dépenses annuelles se répartissent en deux coûts distincts. D’une part, 113 millions d’euros (74 milliards de Francs CFA) sont destinés chaque année à la prise en charge des pathologies associées au tabagisme, tandis que le reste (73 millions d’euros, soit 48 milliards de Francs CFA) s’explique par des pertes de productivité au travail entraînées tous les ans par la consommation de tabac. A titre de comparaison, les recettes liées au tabac sont estimées à environ 37 millions d’euros par an (24 milliards de Francs CFA). Ainsi, les rentrées fiscales des produits du tabac sont trois fois inférieures aux dépenses des pouvoirs publics sénégalais pour la seule prise en charge des pathologies que la consommation de ces produits entraîne. Par ailleurs, ces coûts associés au tabagisme ne tiennent pas compte des autres externalités négatives du tabagisme, comme les coûts environnementaux associés au tabac (pollution des eaux, des sols, etc).

Conséquences sanitaires

La consommation de tabac a des conséquences graves sur la santé publique au Sénégal, contribuant à une augmentation des maladies cardiovasculaires, des cancers et d'autres affections liées au tabagisme.

Il faut aussi noter qu’au Sénégal, la loi exige des mises en garde sanitaires qui doivent apparaître sur les paquets des produits du tabac. En effet, depuis 2014, la loi exige que les mises en garde sanitaires incluent des photos illustrant les méfaits du tabac.

 

   

 

 

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