Agression de Maïmouna Ndour Faye
La plume contre le poignard, La cap monte au créneau
sit-in devant des journalistes |
Les Journalistes ont dénoncé l’agression de Maïmouna Ndour Faye. La coordination des associations de presse refuse de céder face à l’intimidation. Les professionnels de l’information ont manifesté pacifiquement vendredi devant les locaux de la 7 tv.
Les professionnels de l’information et de la communication ont manifesté vendredi dernier en soutien à la journaliste Maïmouna Ndour Faye, qui a subi une agression la veille. Devant les locaux de la 7tv, en t-shirts noirs pour montrer leur colère, les journalistes et techniciens des médias ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « la presse est poignardée ». La coordination des associations de presse (Cap) refuse de céder à l’intimidation. « Non à l’intimidation ! non à l’intimidation ! » a scandé en chœur les acteurs de la presse.
Migui Maram Ndiaye n’a pas manqué à hausser le ton. « C’est une tentative d’assassinat. Maïmouna a encore son téléphone avec elle, son sac et les clés de sa voiture. Donc on ne peut pas parler d’agression simple ». Cependant, le président de la convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS) considère que les journalistes n’ont pas répondu à l’appel de solidarité.
Le journaliste Daouda diouf lui emboite le pas : « L’intention était de tuer. Ce qui est arrivé à Maïmouna est arrivé à beaucoup de journalistes. Il ne faut pas se voiler la face, c’est les politiques ». L'ancien de la RFM fait allusion à l’arrestation brutale de la journaliste Absa Hann de seneweb lors des dernières manifestations. Le journaliste qui fustige le manque de solidarité dans leur secteur, propose des boycotts : « On donne 2 à 3 semaines à l’Etat du Sénégal, si rien n’est fait, faisons une journée sans presse. Des actions concrètes. » a tonné le journaliste.
Le porte-parole de la cap, Ibrahima lissa Faye, à son tour, a interpellé directement l’Etat. « Les autorités ont l’obligation et le devoir de protéger les journalistes. Nous les interpellons pour que lumière soit apportée dans cette affaire. » Au nom de la rédaction de 7tv, Ndeye fatou Cissé appelle à un rassemblement. « Cette agression nous a toutes atteintes. Le premier jour du mois célébrant la femme, on constate qu’au Sénégal une journaliste est poignardée c’est vraiment déplorable. C’est pourquoi j’aimerai bien que toutes les femmes se mobilisent le 08 mars pour dénoncer les violences faites aux femmes des médias. » lance la coordinatrice de la rédaction.
Une des doyennes, Diatou Cissé encourage la jeune génération à faire face. « Ça ne passera pas. Nous continuerons à faire notre travail. Maïmouna s’est battu toute seule » déclare l’ancienne secrétaire générale du syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS).
Ce rassemblement a vu la forte présence des acteurs politiques comme le ministre Aliou Ndoye, l’ex député Moustapha Guirassy, Mayoro Faye du pds, le président du mouvement AGIR Thierno Bocoum, El Malick Ndiaye de l’ex-pastef entre autres figures politiques. Ils sont tous venus pour apporter leur soutien à la presse et à leur consœur.
La directrice de ladite télévision a subi 3 coups de couteau devant son domicile. Elle rentrait vers 3h du matin, après son émission avec Farba Ngom, député-maire de Agnam. Actuellement, elle est hospitalisée à l’hôpital militaire de Ouakam. Une enquête est ouverte.
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