Occupation anarchique à Dakar: la capitale offre une face hideuse
L’occupation anarchique gagne du terrain à Dakar. La capitale offre une face hideuse. Chacun se donne le droit d’occuper l’espace public en implantant des cantines ou des tables sans aucune autorisation. Face à cette situation on s’interroge sur la responsabilité des autorités notamment celles municipales.
Plus le temps passe, plus Dakar est de plus en plus encombré. La capitale sénégalaise offre un décor fait d’ordures à chaque coin de rue, des gargotes partout, des mendiants agressifs, des ateliers de fortune. Sans oublier des tabliers le long des voies de circulation qui occupent les passages dédiés au piétons. S’y ajoute sur chaque carré de trottoir, des kiosques implantés en dehors de toute norme légal et esthétique sans oublier des marchands ambulants qui se disputent la chaussée avec les piétons et les véhicules
Des marchés qui poussent comme des champignons partout dans la ville. Il n’y a presque pas de jour ou un marché hebdomadaire ne se tient sur une artère très passante.
Tous ceci sous les yeux des autorités de tutelle. Mais il se trouve que ceux qui devait s’occuper de la gestion urbaine semble être les premier à agresser l’espace public. A la recherche de recette certaines communes se lance dans une politique de « cantinisation » (c’est-à-dire les gargotes, kiosque….) Alors que, Les textes en vigueur interdisent l’exercice de la profession de marchand ambulant. C’est la profession de marchand-tablier qui est reconnu officiellement. Mais il ne peut être exercé qu’avec une autorisation du ministère chargé du commerce après avis du gouverneur. C’est le gouverneur qui a la prérogative d’attribuer les emplacements dédiés. Selon l’article 2 du Décret n° 76-018 du 6 janvier 1976 réglementant la vente sur la voie et dans les lieux publics.
Cependant, en procédant à la collecte des taxes auprès des tabliers, des étalagistes et autres occupants irréguliers de la voie publique, les autorités municipales se font les complices de ces illégaux. Ces derniers y voient une forme de régularisation et de formalisation de leurs activités. Il faut que les maires mettent un terme à la collecte des taxes auprès de ces marchands irréguliers. Autrement, le phénomène va persister et le discrédit des autorités municipales ne fera que s’amplifier.
Pour relever le défi de l’encombrement et des occupations anarchiques de la voie publique il faut intégrer d’autres paramètres que le déguerpissement. Il faut bannir la logique de la compensation toujours mise en exergue par les occupants irréguliers. Ces derniers qui réclament et même exigent d’être recasés ailleurs, à chaque fois qu’ils sont menacés de déguerpissement.
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